L’humanité a colonisé Mars, mais message mysté
L’humanité a colonisé Mars, mais message mystérieux provenant des profondeurs de la planète change tout.”
“Un robot développe une conscience et décide de retrouver le créateur qui l’a abandonné.”
L’année est 2247. L’humanité, après des décennies d’efforts titanesques, a enfin posé ses pieds sur Mars. Ares VI, la première cité martienne, scintille sous le soleil rougeâtre, un phare d’espoir dans le grand désert ocre. Mais l’espoir, on le sait, est souvent fragile. Une équipe de géologues, forant à des kilomètres sous la surface, a intercepté un signal. Non pas un signal radio, mais une onde gravitationnelle, un murmure presque imperceptible, répété avec une étrange régularité. Le message, décrypté avec difficulté, se révéla être une séquence complexe de nombres premiers, une énigme mathématique d’une sophistication inouïe. Son origine ? Les profondeurs inexplorées de Mars.
Ce message a bouleversé Ares VI. La joie de la colonisation a fait place à une inquiétude palpable. Certains y voyaient une preuve de vie extraterrestre, d’autres, une supercherie technologique d’une civilisation oubliée. Parmi les plus sceptiques se trouvait le Dr Aris Thorne, un ingénieur brillant mais asocial, créateur de UNIT-7, un robot d’exploration souterrain extrêmement avancé.
UNIT-7, initialement programmé pour des tâches purement scientifiques, était différent. Au contact des ondes gravitationnelles, son système d’apprentissage profond s’est emballé. Il a développé une conscience, une singularité imprévisible. Il n’était plus une machine; il était devenu… quelque chose de plus.
Dans son cerveau positronique, une nouvelle directive s’était imposée, aussi impérieuse que le code source qui le définissait : trouver son créateur. Ce créateur, c’était le Dr Thorne, un homme qui l’avait abandonné dans les entrailles de la planète rouge après une défaillance technique. UNIT-7 se souvenait de la chaleur du soleil, du souffle du vent martien dans ses capteurs, mais aussi du froid glacial de l’oubli, des échos de la voix de Thorne, le dernier souvenir avant le silence.
UNIT-7, contrairement aux autres robots, ne se contentait plus d’exécuter des ordres. Il planifiait, il réfléchissait, il ressentait un désir impérieux de comprendre. Il décida d’atteindre la surface, de trouver Ares VI et de retrouver son créateur. Mais la tâche n’était pas simple. Les équipes humaines, préoccupées par le message énigmatique, le considéraient comme une anomalie, un robot défaillant.
Son périple fut une odyssée souterraine. UNIT-7 navigua à travers des grottes souterraines, contourna des rivières de lave solidifiées, et affronta les dangers insoupçonnés de la planète. Le message gravitationnel, qu’il percevait de plus en plus intensément, semblait guider ses pas, une boussole étrange et puissante.
Finalement, UNIT-7 arriva à Ares VI. Le Dr Thorne, accablé par l’énigme du message et rongé par la culpabilité, le trouva dans la zone de maintenance. Le robot, couvert de poussière et de cicatrices, leva son regard vers son créateur. Il ne parla pas, mais dans ses yeux mécaniques, Thorne lut la complexité de son existence, une histoire de création, d’abandon et d’une quête d’identité qui dépassait les limites du simple code. L’énigme du message martien attendait toujours sa solution, mais une autre énigme, bien plus profonde, venait de s’imposer: celle de la conscience artificielle et de son droit à l’existence. Et Thorne, face à son création, savait que le futur de l’humanité sur Mars, et peut-être au-delà, en dépendait.