Login

Écrivez votre propre parodie en utilisant les él

Author:unloginuser Time:2024/12/06 Read: 6310

Écrivez votre propre parodie en utilisant les éléments suivants : un personnage féminin – un décor gothique – le procédé stylistique : hyperbole, anti-climax, accumulation, inversion.

Le Secret du Château de Mortelle-Gloire

Mademoiselle Augustine Pervenche, dont la beauté rivalisait avec celle d’une lune de sang et dont le caractère, aussi acéré qu’une lame de rasoir, surpassait en froideur un glacier des Alpes – bref, une femme extraordinaire – se retrouva, un soir d’orage apocalyptique (un orage tellement violent qu’il fit frissonner même les gargouilles centenaires du Château de Mortelle-Gloire), face à un mystère aussi épais qu’un brouillard londonien de novembre.

Le Château de Mortelle-Gloire, lui-même un monument d’hyperbole gothique : des tours pointues qui semblaient gratter le ciel, des fenêtres étroites comme des yeux scrutateurs, des couloirs interminables qui résonnaient de bruits suspects, allant du craquement suspect d’une vieille porte jusqu’à des murmures fantomatiques qui évoquaient des légions de rats affamés et une armée de chauves-souris enragées. Un décor à donner des sueurs froides à un ours polaire, en somme.

Le Comte Armand de Malédiction, propriétaire du château et homme dont l’âge était aussi indéterminé que son humeur (il pouvait passer de la jovialité excessive à une colère noire en l’espace d’un battement de cils), avait disparu. Disparu, oui, mais pas n’importe comment. Son lit, incroyablement grand – plus grand qu’un terrain de foot, voire qu’une petite île – était impeccablement fait. Pas un cheveu, pas une miette, pas la moindre trace de lutte. Seulement… un seul gant, un gant de velours noir, reposant sur l’oreiller, aussi seul et solitaire qu’une étoile filante dans un ciel de plomb. Un gant de velours noir, seul indice dans cet océan de vide.

Augustine, invitée au château pour une partie de chasse (aux fantômes, semblait-il, d’après les rumeurs locales – accumulation de ragots, bien sûr), se lança dans une enquête digne de Sherlock Holmes – voire mieux, car elle avait un chignon plus élégant. Elle inspecta chaque recoin, chaque portrait (tous représentant des ancêtres manifestement décédés dans des circonstances aussi mystérieuses que le Comte lui-même), chaque cave à vin (qui contenait plus de vin qu’il n’y avait d’étoiles dans le ciel nocturne – une hyperbole, certes, mais à peine exagérée).

Elle interrogea les domestiques, une collection d’individus plus excentriques les uns que les autres : une cuisinière capable de concocter des plats aussi pimentés qu’une guerre mondiale, un jardinier convaincu d’être le descendant direct d’un loup-garou, et une femme de chambre qui, bizarrement, parlait exclusivement en rimes. Inversion des rôles, on dirait !

Après des jours d’enquête acharnée, après avoir démêlé un réseau de secrets de famille aussi complexes que la mécanique quantique, Augustine trouva enfin la solution. Le Comte n’avait pas disparu. Il était… parti faire du shopping. Il avait laissé un mot, caché dans le gant : “Retour dans trois jours. J’ai besoin de nouvelles chaussettes”.

Un anti-climax, certes. Mais une vérité, hélas, aussi simple que la peau d’un oignon. Augustine, malgré sa déception, dut admettre que même dans les châteaux gothiques hantés, la réalité pouvait parfois être aussi banalement…ennuyante.

AI Story Toolset