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C’est ainsi. C’est le cycle de la vie. La mort f

Author:unloginuser Time:2024/10/17 Read: 1227

C’est ainsi. C’est le cycle de la vie. La mort fait partie du cycle de la vie. On n’y peut rien. On nait . On vit . On meurt.

Le soleil couchant teignait le ciel d’orange et de rose, un spectacle magnifique mais qui ne parvenait pas à dissiper le voile de tristesse qui pesait sur le cœur d’Amélie. Elle se tenait au bord du champ de coquelicots, les fleurs rouges vibrant dans la lumière déclinante, un symbole cruel de la vie et de la mort.

Son grand-père, Joseph, était parti le matin même, emporté par une maladie qui s’était emparée de lui lentement, inexorablement. Il était mort paisiblement, entouré des siens, mais le vide qu’il laissait derrière lui était immense.

Amélie se souvenait des histoires de Joseph, des légendes qu’il racontait autour du feu, des chants qu’il fredonnait en travaillant la terre. C’était un homme de la terre, un homme qui vivait en harmonie avec le cycle des saisons, un cycle de vie et de mort, de renaissance et de déclin. Il lui avait appris à regarder la nature avec respect, à accepter le cours inexorable de la vie.

“C’est ainsi,” lui disait-il souvent, “C’est le cycle de la vie. La mort fait partie du cycle de la vie. On n’y peut rien. On naît. On vit. On meurt.”

Amélie avait toujours trouvé ces paroles un peu cruelles, mais aujourd’hui, elle les comprenait enfin. La mort, c’était une partie de la vie, une partie sombre mais inévitable. Comme la nuit succède au jour, la mort succède à la vie.

Elle se pencha et cueillit un coquelicot rouge, le tenant contre son cœur. La fleur, fragile et magnifique, était une métaphore de la vie elle-même. Éphémère et précieuse, elle finirait par faner, mais ses graines donneraient naissance à de nouvelles fleurs, à de nouvelles vies.

Elle se redressa, regardant le soleil disparaître à l’horizon. “C’est ainsi,” murmura-t-elle, “C’est le cycle de la vie.”

Elle savait que Joseph, dans sa sagesse et son amour pour la vie, aurait approuvé ses paroles.