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C’est ainsi. C’est le cycle de la vie. La mort f

Author:unloginuser Time:2024/10/17 Read: 4858

C’est ainsi. C’est le cycle de la vie. La mort fait partie du cycle de la vie. On n’y peut rien. On nait . On vit . On meurt.

Le Voyage de l’Hibiscus

Le soleil se couchait sur la savane africaine, teignant le ciel de nuances de rouge et d’orange. Une brise chaude et parfumée, chargée de poussière et de terre, caressait les feuilles des acacias. Au cœur de ce paysage majestueux, un jeune homme nommé Amani se tenait immobile, les yeux fixés sur l’horizon. Il était lourd de tristesse, la mort de sa grand-mère, Mama Awa, le pesant comme une pierre sur l’âme.

“C’est ainsi,” murmurait-il, répétant les paroles que sa mère lui avait apprises: “C’est le cycle de la vie. La mort fait partie du cycle de la vie. On n’y peut rien. On naît. On vit. On meurt.”

Mama Awa, sage et aimée de tous, avait vécu une longue vie. Elle lui avait appris à lire les étoiles, à chuchoter aux animaux, à comprendre le langage des arbres. Elle lui avait transmis l’histoire de leur peuple, des traditions ancestrales et des secrets du monde. Mais désormais, elle n’était plus qu’un souvenir, un vide immense dans son cœur.

“Elle voulait que je fasse le voyage,” dit-il à voix basse, se souvenant des dernières paroles de sa grand-mère. “Le voyage à la Source des Fleuves, où poussent les hibiscus bleus, fleurs de la vie et de la mort.”

Mama Awa lui avait parlé de cette légende, d’une source sacrée cachée au cœur de la forêt, où les hibiscus bleus fleurissaient, symbolisant la renaissance et l’éternité. Elle lui avait dit que ce voyage était une quête de sagesse, une manière de comprendre le cycle de la vie et de se reconnecter à l’âme du monde.

Le lendemain, Amani se leva avant l’aube, son sac à dos rempli de provisions et d’objets précieux de sa grand-mère. Il suivit les traces de ses ancêtres, guidé par l’esprit de Mama Awa, à travers la savane immense, passant de forêts luxuriantes à des plaines arides, affrontant des animaux sauvages et des obstacles impossibles.

Son voyage était semé d’embûches, mais il les surmontait avec courage, s’accrochant aux paroles de sa grand-mère: “C’est ainsi. Le cycle de la vie est une danse. Il faut accepter le rythme.”

Il rencontra des tribus nomades qui lui offrirent leur hospitalité et partagèrent leurs connaissances ancestrales. Il affronta des tempêtes de sable et des nuits froides, mais son cœur restait rempli d’espoir.

Un jour, après des semaines de marche, il arriva à un fleuve immense, ses eaux bouillonnant avec force. C’était le fleuve du destin, dont l’âme était liée à la source sacrée. Amani se baigna dans ses eaux, ressentant le pouvoir de la nature, la force de l’univers.

Il suivit le courant, traversant des gorges étroites et des forêts denses, jusqu’à ce qu’il aperçoive, au milieu de la jungle luxuriante, un lac mystérieux. L’eau du lac était d’une couleur turquoise unique, et sur ses bords, poussaient des hibiscus bleus, plus beaux que jamais.

Amani se sentait apaisé, une paix profonde s’emparant de lui. Il comprit alors le cycle de la vie, le mouvement constant entre la naissance et la mort, la joie et la tristesse. Il avait trouvé la Source des Fleuves, et en contemplant les fleurs bleues, il réalisa que la vie ne se termine pas, elle se transforme.

Le voyage de Amani était un voyage intérieur, un voyage de deuil et de compréhension. Il avait appris que la mort n’est pas une fin, mais une transition, un nouveau chapitre de l’histoire de l’âme. Il repartit vers sa tribu, le cœur léger, empli d’une sagesse nouvelle. Il était prêt à partager son expérience et à guider les autres, à les aider à comprendre le cycle de la vie, à accepter la mort comme un élément naturel de leur existence.

“C’est ainsi,” murmurait-il, une larme de joie coulant sur sa joue. “C’est le cycle de la vie. La mort fait partie du cycle de la vie. On n’y peut rien. On naît. On vit. On meurt. Mais la vie continue, dans une autre forme, dans un autre cycle.”