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Deux frères lapins : Hazel et Fiver, décident de

Author:unloginuser Time:2024/09/07 Read: 5311

Deux frères lapins : Hazel et Fiver, décident de conduire l’ensemble des lièvres loin de leur pays natal, Sandleford Warren. Les animaux vont devoir affronter bien des épreuves et échapper aux crocs des prédateurs à destination d’une terre promise où ils pourraient vivre plus sereinement.

Deux Frères, Un Exil

Le soleil couchant peignait le ciel de Sandleford Warren d’or et de rouge, illuminant les terriers et les touffes d’herbe qui servaient de refuge aux lièvres. Hazel, le plus vieux des frères, contemplait la scène avec une mélancolie pesante. Son regard se posait sur Fiver, son frère cadet, les yeux brillants d’une peur qu’il ne comprenait pas.

“Pourquoi as-tu cette vision, Fiver ? Pourquoi cette terreur ?” demanda-t-il, l’inquiétude dans la voix.

Fiver, le corps tremblant, tenta de décrire la vision qui le hantait : un hiver glacial, la famine qui s’abattait sur Sandleford Warren, les prédateurs rôdant, les lièvres affaiblis et vulnérables. Hazel, habitué à l’optimisme et à l’esprit pragmatique, rejeta la vision comme un cauchemar sans fondement.

Malgré les réticences de son frère, Fiver était convaincu. Il avait vu la menace se profiler sur le destin de leurs congénères. La terreur s’était emparée de son âme, lui murmurant une seule solution : l’exil.

“Il faut partir, Hazel ! Nous devons trouver un nouveau foyer, un endroit où la paix et la sécurité régneront !” s’écria-t-il, la voix rauque d’émotion.

Hazel, malgré son scepticisme, se sentait submergé par l’intensité de la peur de son frère. Il lui fit confiance. Ensemble, ils décidèrent de partager la vision de Fiver avec les autres lièvres de la Warren.

Au début, l’annonce de l’exil fut accueillie avec incrédulité et moquerie. Les lièvres, habitués à leur terre natale, se refusaient à l’idée de la quitter. Mais la conviction ardente de Fiver et l’inquiétude croissante au sein du groupe les firent vaciller.

Le voyage fut long et périlleux. La terre inconnue regorgeait de dangers. Les lièvres devaient braver la faim, la fatigue, la soif et les prédateurs qui se cachaient dans les ombres. L’espoir s’effilochait à chaque obstacle, à chaque ombre qui se profilait dans la nuit.

La tension et la méfiance s’installèrent entre les lièvres, nourries par les sacrifices et les épreuves qu’ils devaient affronter. Hazel, tiraillé entre son désir de protéger son peuple et la peur qui le rongeait, luttait pour maintenir l’ordre et l’espoir.

Un jour, tandis que le groupe se reposait, Fiver, dans un éclair de lucidité, se rappela d’un endroit décrit dans une légende : un havre de paix et de sécurité, loin de la menace des prédateurs. Il se confia à Hazel, lui décrivant la terre promise, un refuge où les lièvres pourraient vivre en paix.

L’espoir revint alors au sein du groupe. Ils reprirent leur marche, guidés par la vision de Fiver et par la promesse d’un avenir meilleur. Après des semaines de voyage, épuisés mais déterminés, ils atteignirent enfin la terre promise.

Le paysage se dévoila devant eux : un vaste territoire verdoyant, parsemé de rivières et de forêts. La paix et la sécurité semblaient y régner. Les lièvres, soulagés et reconnaissants, s’installèrent dans leur nouveau foyer, construisant des terriers et s’adaptant à leur nouvel environnement.

Leur exil avait été un test, une épreuve qui les avait rapprochés et forgés dans l’adversité. Ils avaient appris à surmonter leurs différences, à se soutenir mutuellement et à faire confiance à l’instinct. L’histoire de Hazel et Fiver, les deux frères qui avaient guidé leur peuple vers un nouvel horizon, devint une légende, une source d’inspiration pour les générations futures. Ils incarnaient le courage, la persévérance et la confiance face aux défis, un témoignage vibrant de la force de l’espoir et de la puissance de l’unité.

Et ainsi, sur cette terre promise, les lièvres de Sandleford Warren bâtirent une nouvelle vie, une vie où la peur et la menace étaient reléguées au passé, une vie où l’espoir et la sécurité étaient les seuls maîtres-mots.