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Une femme commence à regarder un film tard dans l

Author:unloginuser Time:2024/10/24 Read: 1428

Une femme commence à regarder un film tard dans la nuit. Le film ne semble que trop familier. Finalement, elle se rend compte qu’il s’agit d’un film sur sa propre vie et qu’elle est peut-être déjà morte.

Le vent hurlait contre les fenêtres, une mélodie sinistre accompagnant le crépitement du feu dans la cheminée. Marie s’était blottie sur le canapé, une tasse de chocolat chaud dans les mains, et avait entamé un film trouvé sur une plateforme de streaming. Le titre, “Un Jour Comme Les Autres”, lui avait semblé banal, mais la bande-annonce avait éveillé sa curiosité.

Le film commençait par une image d’une femme seule dans son appartement, lisant un livre. Marie sourit, reconnaissant son propre appartement, son tapis persan et ses bibliothèques surchargées. La femme à l’écran portait sa chemise préférée, celle qu’elle avait achetée dans une petite boutique au bord de la mer il y a quelques années. L’inquiétude commença à grimper dans sa gorge.

L’histoire se déroulait dans une journée banale, ponctuée de détails précis et familiers. La femme à l’écran marchait dans la rue, un sac à main identique au sien pendu à son bras. Elle s’arrêta à son boulangerie préférée, et acheta le même croissant aux amandes que Marie prenait tous les matins. Chaque détail correspondait à sa propre vie, et Marie se sentait de plus en plus mal à l’aise.

Le film se poursuivit, et l’angoisse de Marie devint panique. Elle vit la femme à l’écran entrer dans un bar, le même bar qu’elle fréquentait, et se disputer avec un homme ressemblant étrangement à son ex-petit ami. La scène se termina par la femme fuyant le bar, les larmes aux yeux, seule et perdue dans la ville.

C’est alors que Marie remarqua un détail horrible. La femme à l’écran portait une robe noire, une robe qu’elle avait oubliée dans sa valise lors d’un voyage à Paris, et qu’elle avait retrouvée déchirée et tachée de sang après son accident de voiture il y a quelques semaines. Le film montrait ensuite un champ de fleurs sauvages, un lieu où elle s’était réfugiée après l’accident, se sentant perdue et seule.

Le film se termina sur une image de la femme à l’écran, immobile, les yeux vides, assise sur un banc dans un cimetière. La caméra zooma sur son visage, sur la tache de sang qui tachtait sa robe, et sur un écriteau gravé sur la pierre tombale derrière elle: “Marie Dubois, 1978-2023”.

Un frisson glacial parcourut l’épine dorsale de Marie. Le film se termina, et l’écran devint noir. La pièce était plongée dans un silence assourdissant. Marie leva les yeux vers le ciel, son cœur battant à tout rompre. Elle regarda son corps dans le reflet du feu de cheminée, et ne put s’empêcher de se demander si elle n’était pas déjà morte, si elle ne faisait que regarder un film sur sa propre vie, une vie qui n’était plus.