La douce lueur de l’écran de l’ordinateur ill
La douce lueur de l’écran de l’ordinateur illumina le visage d’Annabelle, ses doigts volant sur le clavier alors qu’elle mettait tout son cœur dans l’histoire qu’elle était en train d’écrire. Il était tard, l’air était lourd d’un parfum de café et d’une mélancolie persistante. Elle était perdue dans le monde qu’elle construisait, chaque mot étant un coup de pinceau sur la toile de son imagination. Mais à mesure que les heures s’écoulaient, la fatigue s’insinuait, tirant sur ses paupières comme un amant réticent. Elle bâilla, l’étouffant du revers de sa main, avant de finalement s’abandonner à l’étreinte du sommeil.
Elle se réveilla en sursaut, l’écran toujours allumé, les mots se détachant sur le fond noir. Le curseur clignota des yeux, un témoignage moqueur des heures qu’elle avait dormies. Mais ce n’était pas l’histoire sur laquelle elle avait travaillé qui la regardait en retour. Au lieu de cela, un nouveau paragraphe était apparu, écrit d’une main familière mais troublante et différente.«Un homme m’a enlevé Annabelle et m’a enlevé de ce monde.»
Ces mots, un écho glaçant et familier de sa sœur jumelle.
« Eva ? » murmura Annabelle, la voix tremblante. « C’est toi ? »
Le curseur clignota à nouveau, silencieux, moqueur.
Le message continuait : «Mais c’est bien moi qui arrive à rentrer en contact avec toi.»
Un sanglot s’échappa des lèvres d’Annabelle. Se pourrait-il que ce soit le cas ? Eva, après toutes ces années, pourrait-elle essayer de l’atteindre au-delà du voile ? Son esprit s’emballa, reconstituant les souvenirs fragmentés de leur enfance, les secrets partagés, le lien tacite. Mais Eva avait disparu depuis si longtemps, avait disparu sans laisser de trace, ne laissant qu’un trou béant dans la vie d’Annabelle. La police avait déclaré son affaire close, un rapport de disparition classé dans des archives poussiéreuses. Pourtant, ici, sur son écran d’ordinateur, il y avait un message, une bouée de sauvetage qui sortait de l’abîme.
Annabelle fixa les mots, un profond sentiment d’effroi l’envahit. Le message d’Eva parlait d’enlèvement. Et comment Eva pouvait-elle l’atteindre maintenant, d’au-delà du domaine des vivants ?
Puis, un soir, en relisant le vieux journal d’Éva, une phrase lui saute aux yeux : « Il porte toujours un foulard bleu, celui qu’il a eu à Paris. »
Ce souvenir, comme une étincelle, déclencha une réaction en chaîne dans l’esprit d’Annabelle. Paris, la ville des rêves d’Eva, un endroit où elles s’étaient promis de revenir ensemble. Mais Eva avait disparu avant qu’ils n’aient pu faire leur pèlerinage. Or, l’écharpe bleue, détail apparemment insignifiant à l’époque, détenait la clé.
Annabelle a fouillé dans de vieilles photographies et a trouvé une photo d’Eva avec un jeune homme, un artiste parisien qu’elle avait rencontré lors de leur dernier voyage dans la ville. Il a
foulard, son motif complexe identique à celui décrit dans le journal d’Eva.
La ville, autrefois symbole de leurs rêves communs, ressemblait maintenant à un labyrinthe d’ombres. Il nia toute connaissance d’Eva, la voix tendue et évasive. Mais alors qu’Annabelle le pressait, une lueur de culpabilité traversa son visage, un moment de vérité perçant les fissures de sa façade.
Il a avoué. Il avait été une âme troublée, consumée par la jalousie et la paranoïa. Il était devenu obsédé par moi, convaincu que j essayais de le quitter. Dans un accès de rage, il m a emmenée, avec l’intention de me garder captive, mais cela à mal fini et il a fini par m enlever la vie
The soft glow of the computer screen illuminated Annabelle’s face, her fingers flying over the keyboard as she poured her heart into the story she was writing. It was late, the air thick with the scent of coffee and a lingering melancholy. She was lost in the world she was building, each word a brushstroke on the canvas of her imagination. But as the hours ticked by, fatigue crept in, tugging at her eyelids like a reluctant lover. She yawned, stifling it with the back of her hand, before finally surrendering to sleep’s embrace.
She woke with a start, the screen still lit, the words stark against the black background. The cursor blinked, a mocking testament to the hours she’d slept. But it wasn’t the story she’d been working on that stared back at her. Instead, a new paragraph had appeared, written in a familiar yet disturbingly different hand.
“A man took me Annabelle and took me from this world.”
The words echoed, a chilling and familiar voice of her twin sister.
“Eva?” Annabelle whispered, her voice trembling. “Is that you?”
The cursor blinked again, silent, mocking.
The message continued: “But it is I who am reaching you.”
A sob escaped Annabelle’s lips. Could it be? Eva, after all these years, could she be trying to reach her from beyond the veil? Her mind raced, piecing together the fragmented memories of their childhood, the secrets shared, the unspoken bond. But Eva had vanished so long ago, disappeared without a trace, leaving only a gaping hole in Annabelle’s life. The police had declared her case closed, a missing person report filed away in dusty archives. Yet here, on her computer screen, there was a message, a lifeline emerging from the abyss.
Annabelle stared at the words, a deep sense of dread washing over her. Eva’s message spoke of abduction. And how could Eva reach her now, from beyond the realm of the living?
Then, one evening, while rereading Eva’s old journal, a phrase jumped out at her: “He always wears a blue scarf, the one he got in Paris.”
That memory, like a spark, ignited a chain reaction in Annabelle’s mind. Paris, the city of Eva’s dreams, a place they had promised to return to together. But Eva had disappeared before they could make their pilgrimage. Yet, the blue scarf, a seemingly insignificant detail at the time, held the key.
Annabelle dug through old photographs and found a picture of Eva with a young man, a Parisian artist she had met on their last trip to the city. He wore the scarf, its intricate pattern identical to the one described in Eva’s journal.
The city, once a symbol of their shared dreams, now seemed like a labyrinth of shadows. He denied any knowledge of Eva, his voice strained and evasive. But as Annabelle pressed him, a flicker of guilt crossed his face, a moment of truth piercing the cracks in his facade.
He confessed. He had been a troubled soul, consumed by jealousy and paranoia. He had become obsessed with Eva, convinced she was trying to leave him. In a fit of rage, he had taken her, intending to keep her captive, but things went wrong, and he eventually took her life.
As Annabelle listened, her heart shattered into a million pieces. The message from beyond, the chilling words on the screen, were not a ghost reaching out but a cry for justice, a desperate plea for someone to hear her story. Now, armed with the truth, Annabelle vowed to honor her sister’s memory, to bring her story to light, and to see her abductor face the consequences of his actions. The case, once closed, was now reopened, not by the police, but by the enduring love of a sister who wouldn’t let her twin’s voice be silenced.
