le bruit de la chasse d’eau donne le signal de la
le bruit de la chasse d’eau donne le signal de la lecture de nos ecrits.
Le Bruit de la Chasse d’Eau
Le vent hurlait dehors, battant contre les fenêtres du vieux manoir. A l’intérieur, une douzaine d’écrivains étaient réunis, attablés autour d’un grand buffet chargé de mets raffinés. Un silence pesant régnait, ponctué seulement par le grésillement du feu dans la cheminée.
Ils étaient là, invités par le mystérieux Monsieur X, pour participer à un jeu littéraire particulier. Le but ? Ecrire une nouvelle en une seule nuit.
“Chut ! Ecoutez !”, chuchota une voix.
Un bruit sourd, comme un lourd soupir, se fit entendre dans la pièce. La chasse d’eau des toilettes, située dans le couloir, s’était déclenchée. Un signal clair, inattendu, qui provoqua un frisson dans la salle. Monsieur X avait annoncé, sans fournir plus de détails, que le bruit de la chasse d’eau donnerait le signal de la lecture des écrits.
Les écrivains, stimulés par cette ambiance étrange, se mirent au travail. Les plumes fusaient, l’encre coulait à flot. Chacun était plongé dans son monde imaginaire, cherchant à créer une histoire originale et captivante.
Le temps passa, marqué par des silences profonds et quelques murmures discrets. La tension montait à chaque bruit suspect, à chaque jet de vent contre les vitres.
Soudain, un nouveau bruit se fit entendre. La chasse d’eau, cette fois, se déclencha trois fois de suite. Les écrivains levèrent la tête, les yeux brillants d’inquiétude et d’excitation.
Monsieur X, un homme à la silhouette imposante et au regard glacial, se leva. Il fit un signe de la main, invitant les écrivains à lui apporter leurs nouvelles.
Une à une, les histoires furent lues à haute voix. Des récits de terreur, d’amour, de mystère… chaque nouvelle révélait l’imagination débridée des participants.
Puis vint le tour de Juliette, une jeune femme au regard vif. Son histoire, un thriller psychologique sombre et glaçant, fit frissonner l’assistance. A la fin de sa lecture, un silence lourd s’abattit sur la salle.
Monsieur X, un sourire narquois aux lèvres, se tourna vers Juliette. “Votre nouvelle est remarquable, Mademoiselle. Elle a su me captiver… Et pourtant, vous êtes la seule à ne pas avoir compris le véritable mystère de cette soirée.”
Il fit un geste vers la cheminée. Dans les flammes, un papier brûlait lentement. Juliette lut à voix haute : “Le bruit de la chasse d’eau, trois fois, signifie la mort.”
Un cri d’horreur se fit entendre. Monsieur X était mort. Un couteau, plongé dans son cœur, sortait de son corps.
Le mystère était loin d’être résolu. Qui avait tué Monsieur X ? Et pourquoi ? Le bruit de la chasse d’eau, désormais, était un signal d’alarme, un rappel de la mort qui planait sur eux.
Les écrivains, désormais suspects les uns des autres, devaient découvrir la vérité avant que le tueur ne frappe à nouveau. Le jeu littéraire était devenu une lutte pour la survie.
